La Grotte de Proserpine
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La Grotte de Proserpine
D’un rocher vibrant dominant de sa falaise
Le lac du Graal où le cœur essoufflé s’apaise,
Se repose sur un rondin, qui s’y oblige,
Du promeneur innocent berçant le vertige,
L’initié des mystères au cœur des cavernes.
Un vieux chevalier le fixe de ses yeux ternes
Du fond des siècles obscurs. Accoudé, soudain,
L’insouciant rêveur fait jouer de sa main
La table ; qu’il soulève, et découvre, en margelle,
Le passage au temple de l’Egypte éternelle.
Joël Gissy
Le lac du Graal où le cœur essoufflé s’apaise,
Se repose sur un rondin, qui s’y oblige,
Du promeneur innocent berçant le vertige,
L’initié des mystères au cœur des cavernes.
Un vieux chevalier le fixe de ses yeux ternes
Du fond des siècles obscurs. Accoudé, soudain,
L’insouciant rêveur fait jouer de sa main
La table ; qu’il soulève, et découvre, en margelle,
Le passage au temple de l’Egypte éternelle.
Joël Gissy
Re: La Grotte de Proserpine
Des alexandrins dont la césure se trouve ailleurs qu'au point de partage des hémistiches - sauf dans les huitième et neuvième vers; pour le dixième et dernier insistez sur la syllabe "ple" (de temple) si vous avez comme moi la nostalgie du rythme (somnifère à la longue, j'en conviens) de l'alexandrin dit classique.
Je ne suis pas un spécialiste de la geste d'Arthur ni du mythe du Graal, ni de l'Egypte des tombeaux faramineux pour situer l'action de ce poème rimé. Ce "passage" entre ces deux "mondes", dont l'un quasi légendaire, me trouble...et me fait songer à Nerval, à ses fameuses "Chimères" où se mêlent les époques, les lieux, les dieux et les héros. Quant à la reine des Enfers (si Proserpine fut aussi Perséphone), elle me recevra dans son boudoir au XIXème siècle; nous y serons plus à l'aise que dans une grotte pour parler soieries.
J.G. tes poèmes sont signés. Je les place très haut.
Je ne suis pas un spécialiste de la geste d'Arthur ni du mythe du Graal, ni de l'Egypte des tombeaux faramineux pour situer l'action de ce poème rimé. Ce "passage" entre ces deux "mondes", dont l'un quasi légendaire, me trouble...et me fait songer à Nerval, à ses fameuses "Chimères" où se mêlent les époques, les lieux, les dieux et les héros. Quant à la reine des Enfers (si Proserpine fut aussi Perséphone), elle me recevra dans son boudoir au XIXème siècle; nous y serons plus à l'aise que dans une grotte pour parler soieries.
J.G. tes poèmes sont signés. Je les place très haut.
ULALUME- Messages : 55
Date d'inscription : 17/02/2015
Localisation : PARIS
Re: La Grotte de Proserpine
Merci pour ce riche commentaire qui montre l'attention de ta lecture jusque dans la structure. En effet, je conçois surtout la poésie dans son oralité. Autrement, à quoi bon les sonorités et les rythmes ?
Le lieu que je décris se trouve à Arlesheim, juste après de la frontière suisse. Ce village me semble l'un de ces centres où tout se passe et les symboles et les légendes se cristallisent.
Au plaisir de te lire, Ulalume.
Joël
Le lieu que je décris se trouve à Arlesheim, juste après de la frontière suisse. Ce village me semble l'un de ces centres où tout se passe et les symboles et les légendes se cristallisent.
Au plaisir de te lire, Ulalume.
Joël
Re: La Grotte de Proserpine
Proserpine perd son latin et ses faunes!
La friche gagne!
Bientôt "Pan" ne sera plus que le bruit des kalach
La friche gagne!
Bientôt "Pan" ne sera plus que le bruit des kalach
Re: La Grotte de Proserpine
Vous êtes marrant, Bartkley ! (Cependant, il s'agit plutôt ici d'une version hermétique, donc égyptienne, du mythe). Merci beaucoup, en tout cas.
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