classe II, classe III

Entre D.A.F et Lord Auch , je reprends quelques bouffées d'infamie et replonge noyer dans les flots de stupre quelques innocentes biches aux yeux d'orpheline.
Milles extases et quelques soupirs de plus, c'est sous l'aile noire d'une nuit sans lune que je m'abrite et communie le désir à l'ivresse.
Ta chauve sourie de velours opaque couine encore sur le liège crucifiée et j'en profite pour lui voler au passage quelques clichés de sa saignante plaie.

Codéine, sous Tramadol tu vois renaître tant de fantômes, que maligne Lamaline te tente et s'exprime du fond des Ixprim de ta cuillère carbonisée.
Skenan ou se coagulent tous tes élans sous la brûlure vague d'un éblouissement sans soleil.
Ô macadam du temple de Diane, tu manques à nos pieds fuyants.
Murs oreillers rappent le reste d'équilibre.
Piliers de béton, tu t'abrite sous ces frondaisons ioniques de métaux tressés et distord le temps qui te sépare de toi même.

Dix lunes que j'ai perdu ton innocence dans les dérives de mes oublis.
Rien ne sera plus ce que tu étais et demain ne sera qu'une autre dérive.
Tremblons et attendons.

Une évocation vénéneuse, à la fois moderne et baroque.

Oui merci à toi, c'est vrai que pour le coup je suis encré dans l'époque.
En fait c'est un passage d'une suite de tableaux atroces que j'écris depuis quelques semaines. J'en ai craché une dizaine de pages mais je suis pas certain de vouloir faire tourner ça .

Il y a dans ces lignes quelque chose de l'aventure du Tcheliouskine. La poésie, sans doute.

T'es vraiment un briseur de glace !

Oui on sent à quel point ton poème est viscéral, d'où sa force et la difficulté à le partager sans doute..

Un poème d'une force évocatrice. L'un de mes préférés. Tu sais d'ailleurs à quel point j'en comprends dans ma chair et mon esprit de multiples aspects. Excellent !

Le "divin" marquis - un bloc d'abîme selon Annie Le Brun - vous aurait-il prêté sa plume trempée dans le sang ?