L'ENFANCE DU CREPUSCULE
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Brindille2
lasirene
6 participants
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L'ENFANCE DU CREPUSCULE
Les mouchoirs en sursis tortillent de l’oreiller
Je cherche des mots à barbouiller sur le visage de l’ombre
Ma sultane endiablée de percussions salines
rumine la nuit
Tu souris
comme le premier nom prononcé après l’oubli
Une seconde par défi
prend le temps de poser ses doigts frêles
dans la chair du hasard
Boire est le talent fougue d’une langue de l’infini
Je le sais depuis que j’ai sucé les vignes de ta main
Alors je me souviens
comme si hier était le fils de demain
de ce long cri qui saigne
du souffle du satin
au matin de minuit
Minuit bouillonnait de nos jeux
Minuit était un dieu qui avait l’air d’avoir l’heure
et l’art d’avoir la tête ailleurs
savoir être là en se posant à peine
sans peser de ses ailes
sur le corps du délire
ensemble…
c’était l’enfance de la rivière
sous la prière d’un clapotis
J’écrivais une lettre ouverte aux veines du ciel
sur la bouche mordue de nos éclaboussures
Les dentelles de la nuit esquissaient
la loi exquise de l’agonie
Je lisais dans la toile,
le beau à en crever
décodant le collage des images griffées
la rétine impulsive du désir de se voir
dans l’autre voir,
l’autre tout vu
J’en humais de l’humain, la texture amoureuse
et lavait dans la boue la crinière des orages
tes incessants voyages dans les hanches du rire
Je tissais chaque indice d’un bleu baigné de sèves
l'hématome d'un rêve dans le cou de la joie
J’accrochais à ta voix la déchirure du vent
pour que demain claque des dents
l’enfance du crépuscule
Une envie de carton pâtes de fruits
guette le paradis
de ta vie dans la mienne
Quand le vice déversa son or ici-bas
dans tout ce qui tremble
et ne craint plus,
amour
que la lame d'être en vie
Je cherche des mots à barbouiller sur le visage de l’ombre
Ma sultane endiablée de percussions salines
rumine la nuit
Tu souris
comme le premier nom prononcé après l’oubli
Une seconde par défi
prend le temps de poser ses doigts frêles
dans la chair du hasard
Boire est le talent fougue d’une langue de l’infini
Je le sais depuis que j’ai sucé les vignes de ta main
Alors je me souviens
comme si hier était le fils de demain
de ce long cri qui saigne
du souffle du satin
au matin de minuit
Minuit bouillonnait de nos jeux
Minuit était un dieu qui avait l’air d’avoir l’heure
et l’art d’avoir la tête ailleurs
savoir être là en se posant à peine
sans peser de ses ailes
sur le corps du délire
ensemble…
c’était l’enfance de la rivière
sous la prière d’un clapotis
J’écrivais une lettre ouverte aux veines du ciel
sur la bouche mordue de nos éclaboussures
Les dentelles de la nuit esquissaient
la loi exquise de l’agonie
Je lisais dans la toile,
le beau à en crever
décodant le collage des images griffées
la rétine impulsive du désir de se voir
dans l’autre voir,
l’autre tout vu
J’en humais de l’humain, la texture amoureuse
et lavait dans la boue la crinière des orages
tes incessants voyages dans les hanches du rire
Je tissais chaque indice d’un bleu baigné de sèves
l'hématome d'un rêve dans le cou de la joie
J’accrochais à ta voix la déchirure du vent
pour que demain claque des dents
l’enfance du crépuscule
Une envie de carton pâtes de fruits
guette le paradis
de ta vie dans la mienne
Quand le vice déversa son or ici-bas
dans tout ce qui tremble
et ne craint plus,
amour
que la lame d'être en vie
orange douce- Messages : 28
Date d'inscription : 12/02/2015
Re: L'ENFANCE DU CREPUSCULE
Un beau texte très inspiré sensuel et délicat
lasirene- Messages : 56
Date d'inscription : 26/01/2015
Re: L'ENFANCE DU CREPUSCULE
Magnifique ! je veux le lire encore ....
Brindille2- Messages : 38
Date d'inscription : 01/02/2015
Localisation : Sud
Re: L'ENFANCE DU CREPUSCULE
Beaucoup de ferveur dans ce poème. On ne s'y ennuie pas. Presque à chaque vers une belle surprise. Oui, il faut le relire et le rerelire pour n'en rien perdre.
ULALUME- Messages : 55
Date d'inscription : 17/02/2015
Localisation : PARIS
Re: L'ENFANCE DU CREPUSCULE
Voilà ce que j'appelle poésie : des images de mots , surprenantes et définissant comme par un retournement sur elles-mêmes des états de notre vécu ! Vous n'avez pas perdu cette veine originale Orange Douce qui vous caractérise ! J'aime beaucoup ce poème !
un certain chanteur- Invité
Re: L'ENFANCE DU CREPUSCULE
J'adore la trouvaille : "carton pâtes de fruits" (et tout les décors changent), entre autres...
Un cosmos à toi toute seule.
Un cosmos à toi toute seule.
Raoul des bois- Messages : 51
Date d'inscription : 15/02/2015
Localisation : 93450
Re: L'ENFANCE DU CREPUSCULE
merci la sirène, tout ce qui nous inspire nous fait plus vivantlasirene a écrit:Un beau texte très inspiré sensuel et délicat
Brindille
merci pour cet enthousiasme!
ULALUME
heureuse de ce qui attise le lecteur, (on ne sait jamais ce qu'on écrit,,,et ce qui nous lie)
un certain chanteur
ce qui est certain ici c'est mon plaisir à retrouver tes mots délicatement posés sur la tablée poesie
Raoul de Bois
un connoisseur dans ma tanière, prenez place et installez vous, j'ai fait feu de tout bois
orange douce- Messages : 28
Date d'inscription : 12/02/2015
Re: L'ENFANCE DU CREPUSCULE
Merci pour ce texte. Emouvant, beau, il y a cette accélération
des émotions, c'est grisant.
des émotions, c'est grisant.
Romantimide- Messages : 53
Date d'inscription : 30/05/2015
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