Torpeur

C'est juste un été,
Les fleurs se pavanent dans le sang bleu
Du ciel mais le vide est vivant
Tétant le sein gorgé de néant
La mort à la douceur des flammes
D'une éternité scrutant le ravin
Attirant ou les enfants s'élancent
En riant aux éclats morbides
Les pierres se teintent de rouge
Et le fleuve sombre vomit
Des papillons blancs
L'encre étale son sexe purulent
Sur la page duveteuse d'une question labyrinthe
L'œil du miroir se fige
J'arrache quelques poignées piquantes
De flammes et de dégoût fantôme
Le fruit explose et son lait bouillonant
Décime jusqu'à l'infime mon soi

C'est juste un été
Ou tout vient et puis disparaît

Pourquoi?

Les fleurs se pavanent dans le sang bleu
Du ciel mais le vide est vivant
Tétant le sein gorgé de néant
La mort à la douceur des flammes
D'une éternité scrutant le ravin

Votre texte m'interpelle... J'apprécie, beaucoup...