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Message par peaud'orange Ven 10 Juil - 0:38

Quand je vois ces millions de gens qui désespèrent en silence, au milieu de millions d'autres gens qui attendent de désespérer en silence eux aussi, sans le savoir encore, quand je vois ces collines où nous devrions marcher mais qui, hélas, désespèrent elles aussi. Quand je vois ces profondeurs noires où nous sommes invités à chaque instant à aller et que la Paradis qu'on invoque est lui-même plus noir encore, alors je me dis : chocolat noir pour tout le monde ! Du lindt ou pas peu importe, non tiens, commerce équitable, c'est le mieux, chocolat noir du Brésil ! Quand je vois ces lumières qui éclatent en chaque instant sur le chemin que j'ai trouvé, qui m'aime et que j'aime, quand je nous vois tous les deux, moi et mon chemin, j'en reste pantois et gaga de sollicitudes multiples : une sollicitude pour l'étoile que je ne verrai pas cette nuit, une sollicitude pour la nuit qui me recouvrira de son épais chocolat noir lui aussi, une sollicitude pour ce putain de vent qui me caressera tout l'hiver, enfin bref une sollicitude panthéiste et bien égoïste, comme toute croyance qui est égoïste, mais la sollicitude humaine, voilà une belle idée, elle s'évanouit ors et déjà dans les millions de gens de retour.

Et mais qui êtes-vous vous belle dame ? Votre robe de diamants alors que j'allais au restos du coeurs chercher un plat chaud et qu'il pleuvait, et que j'étais maudit jusqu'aux confins des fins. Mais je me moque de vous ! Vous êtes à pleurer comme cette pluie qui tombe et je m'en vais chanter "Chantons sous la pluie" parce que je ne fais rien gratis, non rien : le plaisir se mérite. La soupe populaire se mérite, parmi les millions de gens dont on ne sait ce qu'ils font et dont on se fout éperdument.

As-tu trouvé l'endroit, les endroits, le lieu, les lieux ? Ceux où tu pourras mouvoir tes fesses, tes jambes, ceux où tu pourras t'asseoir tendrement, balancer tes bras das le pas lent de ta marche. Oui, as-tu trouvé le lieu ? As-tu trouvé l'endroit ?

Mais la vie quotidienne n'est pas facile. Il fait parfois froid. Il faut mettre tous ces habits. Et puis on vit seul. Les réveils sont difficiles. On doit soi-même s'organiser sans trop en faire. On vit dans la peur des lendemains, dans la peur de ne pas manger, dans la peur de ne pas obtenir un sourire, une aide si infime soit-elle. Le reste est du vent et laissons s'il vous plaît le reste au vent, pas à la télé, pas à la radio, pas aux médias, non, au vent. Je suis très souvent panthéiste car je peux me le permettre : ors et doncque c'est une étude que cela, d'être panthéiste. Les études sont pour les friqués.

Et vous Monsieur ? Pourquoi ce chapeau sur votre tête signifie-t-il ainsi le soleil et tous ses apparats merveilleux ? Pourquoi cette fontaine d'étoiles jamais éteintes et dégoulinant sur votre front radieux ? Pourquoi cette si belle incantation à me présenter à vous ? Pourquoi cette si crêpe si épaisse et bonne en bouche dans mon assiette. Est-elle au chocolat noir provenant du Brésil en vertu des règles assorties au commerce équitable. Naïf étant, équitable je suis dans l'âme. Participatif aussi, en fonction du mérite des millions de gens qui ne sont qu'un et parfois même moins qu'un : rien, la mort, nada, allegro pesante dirait-on en musique, un gros adagio d'Albinoni bien gras aux cordes. Rien. Nada. Et ça fait longtemps qu'on le sait. Pourquoi petit enfant me demandes-tu. Parce-que j'ai bientôt quarante ans et que c'est fichtrement vieux ! Toi futur ado, tu vas nous refaire un Woodstock gentil et amoureux ou sinon va t-en faire chier ceux qui dorment et subséquemment, te haïront quand, donc, tu ne seras plus enfant mais ado, ado con et raté ou ado ambianceur façon woodstock.

La mort m'invite, déjà...Et l'apaisement qui va avec mais après évidement à cause du passage entre l'avant et l'après. Je t'aime. Avec des cendres. Je te vois à nouveau, tu chantes et je chante. Le nounours de quand tu étais petit, voire bébé, je le vois. Et l'éclaircie sur les pierres hautes à coté des ponts surélevés, avec la mer en dessous. Tout est doux comme un AVC, tout est doux comme en soins palliatifs, tout est triste aussi, donc doux. Pour la crise cardiaque, repasse (ton linge). Un murmure, le regret de millions de gens...qui souffrent et meurent. La grande rumeur du Monde qui s'éteint. Et cette fois-ci pour toujours parce-que, je te le dis, oui : t'es mort.

peaud'orange

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Message par Bartkley Mar 18 Aoû - 8:25

Il fait noir d'y voir de plus en plus clair. Nous ne sommes pas sur un chemin mais sur une boucle. Tu redeviendras poussière disait l'autre...
L'ivoire noir est hors de prix mais ne regardons pas à la dépense...n'y pensons pas.
Bartkley
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