Suite

(...)
La tête passe quand suit l' animal
Il se dit de telles choses dans cet univers coloré et renversant
Ou inversé
Où vivent des dames à l’œil rond logé dans un mur
Comme une balle déguisée pour la fête les soirs de longue peine
Ou comme une petite chose assurément sans plume
Vivant entre deux épaisseurs de ciment et de briques
Par ta fenêtre généreusement ouverte
On entre
Et un deuxième cœur se met à battre en dehors de sa cage
Un, puis deux, puis des milliers d'yeux tapissent chaque millimètre
De notre peau jusqu'alors rose et rouge
Et ce désert aride se prend à respirer
L'herbe verte a laissé pousser des cheveux qui ondulent
Des baleines s'y reposent quand les bateaux quittent le port
La ville part en vacances laissant aux concierges consciencieuses
Les clés d'un autre monde caché dans le réservoir
Merveilleusement blanc et brillant
Des toilettes au plafond tapissé d'araignées qui tricotent
En discutant du prix de la mouche et du pain
Qu'il faudrait livrer en portant un foulard sur la tête
Cette tête change de corps entre le début et l'acier, elle roule
Et revient, indifférente et disponible.
La mienne me tourne quand je repense à tous ces voyages
Et à ces voyageurs aux visages aplatis sur les vitres d'un train
Un train enchanteur (...)

C'est toujours un voyage que la libre association d'idée, il y a toujours des confrontations qui finissent par faire des étincelles !
Si tu en as d'autres comme ça, fait tourner!

Un poème que je trouve plein de sève, vraiment foisonnant, il est rare de voir une musicalité et une poésie aussi affranchies des codes, qui trouvent leur propre harmonie. Merci

Le train n'a pas déraillé, juste freiné brusquement!
Et dans le wagon plongé dans le noir, dans un désordre de valise d'amour, on trouve aisément la torche du désir!

Merci beaucoup à tous les trois. Ce poème est le résultat d'un échange avec un poète fantastique. Ça me fait vraiment plaisir que vous appréciiez d'autant que je publie rarement ces textes là réservés à mon petit plaisir.

A vous lire bientôt.

Et c'était qui ce poète fantastique ? Vous écriviez en commun ?

4ZA28A mais il n'aime pas trop la pub.

Toi, tu as les clefs du local aux bars parallèles ! À goûter sans compter les gouttes. & merki pour le radio-guidage...

Radio guidage : je suis drôlement contente que tu sois arrivé hier, il y a un de ces brouillards ce matin ! ( Je laisse les clés dans la tasse ébréchée bleue qui dort près du chat).

C'est chouette de bientôt pouvoir te lire ici ! Bise

Ton appel à la reine des facultés, l'imagination, n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Presque à chaque vers tu inventes. Un commentaire précédent parle justement d'associations d'idées. L'inconscient et/ou le subconscient fait (font) le reste, si j'ose dire. Mais sans la maîtrise de l'écriture on risque de devenir illisible. Tu possèdes aussi cette qualité : diriger le fleuve, empêcher ses crues, le convaincre d'accueillir les rivières... dont les délires bâtissent des rêves comme les vitriers protègent de l'averse les fleurs en les noyant !

Tu sais bien que je n'invente rien : je décris ce que je vois. Des images qui flottent comme des ballons de baudruche emportés par le vent.
Merci pour ce magnifique commentaire qui, je dois l'avouer, me fait très plaisir.

Bise Élisa
Bises

Bises itou chère Emelle.
Au plaisir de te lire.

Comment ai-je pu ne pas lire celui là !

Bien sûre, j'adore et j'ondule comme une brindille sous le bleu d'une ondée bienfaisante

Bizzz

Merci Brindille, beaucoup pour le merci !
Bientôt, je le sens, des nuances de bleu onduleront sur les pages de ce site.

Bizzz

Les nuages des trains à vapeur sont autant de suites imagées au libre cours...


Merci Adienog.

Un train enchanteur où les rêves voyagent...
Amitiés

Ce que j'aime
Merci beaucoup

Merci beaucoup à vous tous. Au plaisir de vous lire.

Caresse et bise à l'œil ;-)

Itou !

Hop !
;-)