L'argousin

Petit aiglefin si fantasque, tu allais a la cour des Aides, jouer l’Aliberon de la Fontaine.
Tu t’en allais à tes affaires ou ta chaise à brevet se languissait ! Ah ! Quel doux temps dans lequel on allait s’encaniller sur les guinguettes !
Allosses et Anchois, niaiseries et amphigouris délectantes, tout plaisait a notre gros roi et à la gueuse apparieuse Oh bien sur, un bridoison bridant la bécasseétait toujours bon à appater. Mais cap de biou !
Je suis chargé a cul et suis tout caparaçonné. Cela repoussera du moins nos épouvantails d’amour ;de notre bon Royaume de France. Faire compter solive, voilà joli métier ! Mais « Souvent femme varie, bien fol qui s’y fie » hé le gueux !Nous voici happelourdé et sacré godelureau !Fi donc des miroir a patin !La blanche dame à la gorge ronde m’intéresse, et je n ai toujours pas, niquedouille, la clef de ses fesses !
Mais voici quelque alguiz patibulaire et je décampe a la Mazarine, et vous prie et supplie bien, brave gens, de ne point trop riocher de mon état de Triboulet (car l’art de chicoter)et mouscouillousse, ne vous enhardissez point à faire risée de mes airs tapageurs !

L’arpaillant Moyenâgeux
(Pardonnez-moi Prince, si je suis foutrement Moyenâgeux, François Villon)