Sans titre

par Pierre Luren Mar 7 Fév - 18:04

Le reflet de l’opale à ta chair attaché
vivra dans cent mille ans vaincra les soirs futiles
et douloureux des vaines extases
si le temps m’était donné de combattre ces élans monstrueux
je serais comme les rassembleurs de nuées
mais vois les vents décharnent jusqu’aux pierres
le cri de l’oiseau qui fouille sous son aile
me rappelle nos ivresses à jamais abolies
ô cris de la chair délices amers
vous ne durez jamais votre langueur s’étiole
derrière les montagnes un appel a surgi
cette route je la referai
adossé aux mirages s’il le faut
jamais la marche des dunes blondes ne blessera
le calme des étés
heureux ceux qui n’ont jamais connu d’horizon
que les palais lumineux et leurs regards mièvres
heureux ceux que la vague a cueillis et qui connaissent l’abîme
ta chair bleuit le temps n’épongera pas ton martyre
regarde
la chaîne de tes espoirs s’est brisée
tu as des perles partout sur ton visage