Dispersion

par Invité Sam 7 Mar - 11:08

Je ne connais de ce temps là
que des chiens géométriques
et la futile propagation de leur ennui

ne rêvaient-ils pas
posés sur une table
de falaises si basses
que la mer devait chercher
l'entrave des roseaux

le dessèchement naissant de la volupté
étuvant sous leur soleil de verre
à hauteur d'un plafond
ils reprirent sans panache
leur état minéral

je ne connais de ce temps là
que la nuit cueillant les chairs
attentive à graver dans le langage
de celui lâchant sa lampe
et qu'elle mangeait
ses derniers mots troublants
ma chère enfant

le passage de nuages
taillés à même le sol
renforce bel et bien
la dureté des lieux

je ne connais de ce temps là
que des duels de glaciers
sur d'infinis déserts
dépourvus d'os

par lasirene Sam 7 Mar - 16:56

Une vision saisissante qui me rappelle Mélancholia de Durer surtout dans les deux premiers vers.

par Adienog Sam 7 Mar - 19:46

Cette façon si particulière de voir ...Merci, Egfrild, de nous l'offrir.
Amitiés.

par Invité Dim 8 Mar - 9:01

lasirene a écrit:Une vision saisissante qui me rappelle Mélancholia de Durer surtout dans les deux premiers vers.

bonjour lasirene,
on peut en effet penser à son chien couché au pied du polyédre
merci pour la lecture

par Invité Dim 8 Mar - 9:02

Adienog a écrit:Cette façon si particulière de voir ...Merci, Egfrild, de nous l'offrir.
Amitiés.

merci Adienog

amitiés

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