Le Moyen-age est à ma droite

J'irai sur les plaines d'Irlande,
Chasser le bison impassible,
Je m'enfoncerai dans la lande,
Dresser le chien des Baskerville

J'irai me faire bronzer en Laponie,
Prétextant un besoin de chaleur,
Je sentirai le souffle d'un ami,
Me rassurant que je ne suis plus seul

Ce grand pays impossible,
Me semble bien loin,
Sans boussole,sans valise,
Sans elle et sans moyens

Je me rendrai chez les sirènes,
Armé d'une corne de brume,
Leur soufflant mes joies et mes peines
Pour mon petit coeur en enclume

J'y verrai des momes sans vulgarité
Avec,dans leurs mains,des épées de bois,
Des costumes,des armures de chevalier
Et d'énormes rires,rien que pour moi

Ce grand pays impossible,
Me semble bien loin,
Sans boussole,sans valise,
Sans elle et sans moyens

Je ricanerai avec les chimpanzés,
Le long du lac Ontario,
La gueunon,je la nommerai Pépée
Pour faire plaisir à Léo

Je m'habillerai d'une veste de neige
Pour affronter cette solitude,
En compagnie du loup à peau beige
Et de son maitre en certitude

Ce grand pays bien paisible
Me semble trop loin,
Sans guimauve,sans balises,
Sans ailes et sans moyens.

A.M

Beau poème invitant au voyage avec l'Irlande, la Laponie et le Canada laissant place à l'imagination. J'ai juste une question, y'a-t-il une explication pour le titre (pour montrer que le temps est bien moins grand que l'espace, qu'il passe trop vite) ?