La Symphonie des mots

La Symphonie des mots

Bulles de savon posées sur l’instant,
Les syllabes pointent sur l’herbe folle,
Dans les prairies parlantes où perle la rosée.

Une pluie de syllabes est tombée tout le jour,
Descendues du ciel pour inventer le temps,
Ondulant dans le vent et murmurant naguère.

Tout un peuple de mots nous contemple dans l’ombre ;
Qui ne les a sentis, pressés, pressants,
Suppliant de voir le jour par-dessus notre épaule ?

A demi-mot, des paroles sont murmurées ;
Suspendues une seconde à l’horizon,
Des voix se répondent et tissent le fil du temps.

Echos bondissant au loin,
Les poèmes s’élancent de la terre comme des colombes,
Emportant notre âme au gré des vents.

Notre cœur voyageur a choisi leur ronde ;
L’instant reste suspendu en songe,
Tandis que s’ordonne doucement la symphonie des mots.

L’heure est passée, un souffle chemine à la surface du temps,
Le monde résonne d’une autre mélodie.
Et c’est une aile soudain à l’assaut du soleil.


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Cela me plait. Merci.
Un bémol : le dernier paragraphe...

L'heure est passée , une souffle chemine,
Fait résonner le temps, qui culmine
Sur une autre mélodie, soudaine,
Telle une aile à l'assaut du soleil.




Je me suis permis l'exercice.

Merci pour ta contribution (en poésie, ce sont des strophes non des paragraphes).

Mais ta strophe me semble incohérente : un conglomérat d'éléments disparates mis bout à bout.

Céline

Pour les vers dits libres, il faut aussi dire strophes... D'accord.
UN souffle... Pardon.