C'est la Nuit

Des raisons en mon crâne serpenta
Le sombre défilé fantomatique,
Qu'illumine une passion fantastique
En les cavernes d'un noir Golgotha.

Et jamais plus ne fermant les yeux par terreur
De voir son rêve idéal à l'intérieur,
Contemple l'ancien néant cette vanité

Que fixe en vain sa vide cavité.


Joël Gissy

Un poème traduit d'une langue inconnue et qui cultiverait son mystère.
"Et jamais plus ne fermant les yeux par terreur..." Cet inoubliable "jamais plus" fait pour moi écho à celui du Corbeau !

Encore un symbole très profond et ambivalent. Je songe aux mithriaques, aux corbeaux messagers des dieux celtes, aux corbeaux de Wotan et, bien sûr, à l'œuvre au noir alchimique... Merci encore, Ulalume.